La mère à son mari :
– Où sont les bouèbes ?
– Ils goillassent dans la gouille juste en bas de la dérupe.
– Par une telle cramine ! Heureusement, je leur ai préparé une épeclée de biscômes et une taillaule pour leur quatre heures.
Plus tard, les bouèbes rentrent à la maison :
– Dézaquez-vous vite, après vous pourrez aller ruper vos quatre heures.
– Maman, j’ai chopé un poisson dans la gouille. J’ai faillis déguiller dans l’eau tellement il était vigoutse. J’ai dû lui moiller sur le meutet pour qu’il se calme. Et en rentrant, on a fait peur au fils du voisin, le p’tit cradzet qui habite juste après le virolet. Il a pousser une siclée et est tout allé redzipéter à son papa qui a failli nous donner une torniole, mais il s’est contenté de nous lancer : « Taborniaux, foutriquets, si j’vous attrape ! »
– Dites voir, vous êtes quand même de sacrés chenoilles ! Bon, quand vous aurez fini vos biscômes vous irez ranger le chenit qu’il y a dans votre chambre. »