L’oeuvre de ta vie
D’abord un an de plus,
Un air de liberté,
Un soupçon de candeur,
Un espoir de grandeur,
Le doux chant de l’été
D’une nouvelle Vénus.
Puis l’envie de voler
De tes ailes neuves,
Te prendra maintenant,
Fuyant l’hiver, fuyant
De peur qu’il ne pleuve
Sur ta grâce ailée.
Tu chercheras l’arbre
Qui pourra t’abriter
Du froid et des rigueurs,
Du droit et des douleurs
De la maturité.
Tu trouveras l’arbre.
Tu voudras édifier
Sur ses branches tordues
Un nid de droiture
Un superbe futur
Mais ta tâche est ardue.
Tu sauras édifier.
Tu voudras attirer
Dans ta solitude
L’oiseau de paradis
Celui qui t’auras dit
Les mots les moins rudes
Tu sauras attirer
Tu voudras préserver
Cette œuvre immense
Que deviendra ta vie
Et te viendra l’envie
D’une descendance.
Tu sauras préserver.
Quand les cris et les pleurs
De nombreux oisillons
Remplirons ton doux nid
Rien ne sera fini
Et les chants des grillons
Décompterons les heures
Du cadran de tes yeux
Quand l’automne viendra
Tu ne voleras plus
Tu ne chanteras plus
Mais tu regarderas
Tes enfants dans les cieux
Qui chercheront l’arbre
Qui les abritera
Où ils édifieront
Où ils attireront
Puis qui préservera
La vie de ton arbre
Lazzi
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