dessin de presse

Cette histoire débute en 2010.

Je travaillais dans un supermarché comme «  mec qui range les boîtes de conserve dans les rayons  »… (du moins, c’est comme cela que je me voyais) et le patron était fier de me dire que j’étais l’employé du mois avec mes deux ou trois heures gratuites par semaine.

Un jour, j’ai eu l’outrecuidance de demander une augmentation de dix euros… Chose qui m’a été refusée. J’ai fini par me demander si mon avenir était bien là, entre les boîtes de petit pois et de cassoulet et cette pensée m’a littéralement bouffé l’esprit. J’ai fini par faire un burn-out…

Un burn-out ? Une colère profonde et incontrôlable. Résultat : une porte pliée en deux et un licenciement à la clé…

Bref… un vendredi soir vers 23h32 précisément, après une introspection profonde sur mon devenir, j’ai commencé à dessiner vaguement une forme, une sorte de mélange improbable entre Mickey et un coton tige. Cette simple esquisse m’a fait réaliser que si je voulais être heureux, je devais revenir à mon seul amour (1) dans la vie : le dessin ! Rapidement, j’ai transformé ce personnage en un paragon de mes pensées et quoi de mieux que le dessin de presse pour lui donner vie…

Vivre du dessin est très difficile. Je pense à mon père qui me disait : « Tes dessins sont inutiles tant qu’ils ne rapportent pas d’argent ». Je l’ai pris au mot…

Depuis lors, je parcours la terre dessinant parfois pour des fanzines amateurs (coucou Pamp), des couvertures de livre, des affiches… jusqu’à réussir à auto-éditer deux recueils (2) chez « The Book Edition ».

(1) avec ma femme et mon fils
(2) Tome 1 : Un monde de rat
Tome 2 : Au Rat Blanc