– Pourquoi, demande-t-on à un poète, as-tu laissé tomber cette fille charmante qu’est Sarah pour vivre avec cette mocheté de Paulette ? – Quand je voulais écrire un poème pour vanter les charmes de Sarah, je ne trouvais guère comme rimes à son prénom que « Sahara » et « ça ira ». Alors qu’avec Paulette, je n’ai que l’embarras du choix. « Belle fillette, violette, pot de rillettes, jolies gambettes, paire de chaussettes… »
– Alors, cher grand poète, demande le médecin à un de ses patients, qu’est-ce qui me vaut votre visite ? – Je souffre, explique l’émule de Victor Hugo, d’un mal venu de Naples qui rime avec « Belle Phyllis » et dont le sobriquet rime avec « Anatole ».
C’est deux copains de boulot qui se retrouvent ensemble pour le repas de midi. Dans la discussion, ils en viennent à parler de leur vie amoureuse.
Le premier dit : – Oh moi, ça pulse. Ma femme adore quand on fait l’amour. Et d’ailleurs, c’est toujours elle qui réclame !
L’autre : – Ah ben dis donc, tu ferais mieux de me dire comment tu fais, parce que la mienne, c’est restriction tous les jours…
Alors le premier explique : – Eh bien, il faut que tu essaies d’être romantique le plus souvent possible : des dîners aux chandelles, de la musique douce, des petits câlins, et puis des poèmes comme « Ma chérie, ma petite Barbie, Fais briller tes jolis yeux bleus Et transforme moi en Ken l’ami Pour que je sois ton amoureux ».
Le second : – Pas possible ? Et ça suffit ? – Ouais, mais n’oublie pas de faire un poème qui soit adapté à ta femme.
Le matin suivant, les deux compères se retrouvent au bureau. Le premier voit que son copain a un oeil au beurre noir et des griffures plein le visage. – Ben dis donc ! Qu’est-ce qui t’es arrivé ?
Le second répond : – C’est de ta faute : j’ai essayé ta tactique romantique avec ma femme, et regarde ce qu’elle m’a fait ! – C’est pas possible. T’as du merder quelque part… – Non non. J’ai tout fait comme tu as dit. Je lui ai préparé un dîner aux chandelles, j’ai mis de la musique douce, et pendant que je lui faisais un câlin, je lui ai déclamé mon poème. – Qu’est-ce que tu lui as dit exactement ? – J’ai dit : « Ma cocotte, ma petite crotte Me regarde pas avec tes yeux de lotte Mets-toi à quatre pattes sur la moquette Que je te prenne en levrette ».