L’intellectuel de la Légion
Un régiment de la Légion, pendant la guerre d’Algérie, est muté d’Oran à Constantine. Le lendemain de son installation dans ses nouveaux quartiers, le régiment se rassemble sur la place d’armes, sous les ordres de l’adjudant de semaine.
– À Constantine, fixe ! ordonne-t-il lorsqu’apparaît le colonel. Celui-ci ne dit rien, trouvant la plaisanterie plutôt amusante.
Mais le lendemain, l’adjudant recommence, et le colonel le convoque dans son bureau.
– Pourquoi dites-vous : « À Constantine, fixe », adjudant ?
– Ben, parce qu’on est à Constantine, mon colonel.
– Je ne comprends pas…
– Ben oui, mon colonel. À Oran, je disais : « À Oran, fixe ! », et ici…