blague préméditation

La blague de la chasse au loup

Au début du XXème siècle, on a pu lire cette lettre du maire d’une petite commune qui faisait son rapport sur une chasse au loup qui avait eu lieu sur son territoire :

« Aujourd’hui, devant moi, assisté de mon adjoint, ont comparu les sieurs B. et G., lesquels ont déclaré avoir rencontré un loup conduisant leurs légumes au marché de S. Le susdit loup ayant traversé le bois dont ils avaient rencontré les pattes sur le sable mouillé et s’étant dirigé du côté de la rivière avec préméditation d’y boire, avons ordonné et ordonnons urne battue générale armée de fusils et d’autres instruments de labour.

Après une série consécutive de trois ou quatre heures sans manger, nous avons vu le loup, moi dit maire, assisté de mon adjoint pour la première fois et lesdits B. et G. pour la deuxième fois, le reconnaissant pour ledit loup déclaré du matin qui allait boire comme de fait à cent pas de l’eau. Après que j’eus ordonné tous nos gens bien armés, moi dit maire, assisté de mon adjoint resté sur le derrière dans le cas, prévoyant par prudence que le susdit loup se puisse rétrograder ou ait été suivi d’un plus grand nombre d’autres comme ils ont coutume de se conduire.

J’attends donc sans balancer le loup qui s’enfuyait armé d’un fusil assisté de mon adjoint dont il voulait aussi se défaire pour le bien de la commune. Au bout d’une heure, le loup avait été fait périr à la tête de la troupe dont il fut massacré d’un coup de pioche par le nommé R., lequel avait huit petits dans le ventre. Déclaré par moi ledit loup être une louve assisté de mon adjoint peut-être enragé.

De cela dressons procès-verbal et le mettons sous les yeux de Monsieur le Préfet et pour que récompense soit distribuée à qui de droit au nommé R. pour avoir tué une louve pleine comme je l’atteste ici, assisté de mon adjoint, dont les oreilles sont annexées au présent procès-verbal… »

L’organe et la fonction

Les perles : la justice

Le polémiste Henri Rochefort savait manier la langue mieux que quiconque. Lors d’un de ses nombreux procès, le président s’étonne que le prévenu ait été trouvé porteur d’un revolver, signe évident d’une volonté homicide. « Conclusion spécieuse ! réplique Rochefort. Le port d’un revolver n’implique pas nécessairement le désir de tuer. Tenez, j’ai en ce moment sur moi tout ce qu’il faut pour commettre un attentat à la pudeur. Et je vous assure que l’idée ne m’en effleure même pas ! »

Sauve qui peut

Une dame téléphone à un grand magasin de bricolage.
– Il y a quatre jours je vous ai commandé de la mort aux rats, je n’ai toujours rien reçu.
– Je n’en ai plus en stock, s’excuse le vendeur, il y a trois semaines de délai.
– Trois semaines ! s’exclame la dame. Annulez ma commande et passez-moi le rayon armurerie.

Remords quand tu nous tiens

– Voyons, madame, dit le juge, après avoir versé l’arsenic dans la tasse de votre mari, vous n’avez eu aucun remords ?
– Si, monsieur le juge.
– Ah ! Qu’avez-vous pensé ?
– Je me suis dit : « Ce café est chaud, pourvu qu’il ne se brûle pas ! »

L’empoisonneuse de maris

C’est une femme qui passe aux Assises parce qu’elle a empoisonné son mari. Le procureur de la République tend vers elle un doigt accusateur et lui dit :
– Madame, votre acte était prémédité !
– Comment ? Quoi ?
– Vous avez fait exprès !
– C’est vite dit…
– Oui, c’était un crime prémédité ! D’ailleurs, dans la soupe de votre mari, il y avait quatre doses de poison. De quoi tuer quatre personnes normales !
– Mais c’est la faute de ce grand cochon, monsieur le procureur ! Qu’est-ce que vous voulez qu’ j’y fasse, il a toujours bouffé comme quatre !