blague parisien

La blague des mules parisiennes

Un couple de Parisiens a décidé de quitter la ville pour retrouver les joies saines de la vie au grand air. Ils s’achètent une ferme et des animaux et, comme ils ont l’esprit cartésien, décident de commencer par installer chacun d’eux dans son logement adéquat.

C’est ainsi qu’ils installent les porcs dans la porcherie, les poules dans le poulailler, les chevaux dans l’écurie et les vaches dans l’étable. Mais il reste la mule… Où loge-t-on une mule ? Personne n’a jamais entendu parler d’une « mulerie » ou d’un « mulailler » ! Finalement, ils avisent une petite cabane inemployée et se disent qu’elle devrait faire l’affaire.

Malheureusement, à l’instant où la mule va y entrer, ses oreilles touchent le chambranle de la porte et, fidèle à la tradition d’entêtement de sa race, la mule refuse de faire un pas de plus. Les Parisiens essaient de la tirer, de la pousser, rien à faire…
– Il n’y a qu’à agrandir la porte, conclut le mari.

Ils s’attellent tous les deux au travail et commencent à retirer des planches lorsqu’un voisin vient leur rendre visite.
– Mais qu’est-ce que vous faites ? dit-il en rigolant. Vous vous donnez bien du mal pour rien !… Je vais vous montrer. Le fermier prend une pelle et creuse rapidement une petite tranchée.
– Vous vous donnez bien du mal pour rien ! Vous n’avez qu’à donner quelques coups de pelle sous la porte, au lieu de tout démonter !
– Quel idiot, celui-là, murmure le Parisien à sa femme. N’importe qui pourrait se rendre compte que ce sont les oreilles de la mule qui sont trop longues. Pas ses pattes !

La blague de l’accent belge

En vacances en France, un Belge en a un peu assez d’être l’objet de moqueries incessantes, à cause de son accent. Aussi s’entraîne- t-il à adopter celui d’un pur titi parisien.

Satisfait du résultat obtenu, le Belge décide de tenter le tout pour le tout : aller boire un verre dans un café de Montmartre.
– Un blanc cass’ et un Paris-beurre, mecton ! dit-il en s’avançant vers le comptoir. Et grouille-toi, ça urge !
– Mais, lui répond son interlocuteur avec un petit sourire ironique, ne seriez-vous pas belge, monsieur ?
– Ah oui mais non, hein fieu ! s’exclame le Belge, furieux et désappointé. Comment tu as su savoir ça, une fois ? J’avais un accent tout à fait parisien, non ?
– Oh, ça oui, répond l’autre. Mais ici c’est une pharmacie.

Le gilet des cochons

Un petit Parisien est envoyé pour la première fois de sa vie à la campagne, chez des parents éloignés. Il se promène dans la ferme lorsque, tout à coup, il tombe en arrêt devant un spectacle qui le laisse bouche bée. Puis, se reprenant, il court chercher le fermier.
– Monsieur ! Monsieur ! Venez voir, vite !
– Qu’est-ce qu’il y a, mon petit ?
– Là-bas, dans l’étable ! Il y a douze petits cochons qui en ont renversé un gros et qui essaient de lui arracher les boutons de son gilet !

Le Dakar en side

Deux Parisiens décident de faire le Paris-Dakar en side-car. Jusqu’en Afrique, pas de problème. Puis vient la première étape dans le désert. Peu de temps après le départ, le side bondit sur une dune et atterrit lourdement avant de continuer sa route.

Le conducteur jette un coup d’œil vers son passager, qu’il trouve un peu pâle. Dix kilomètres plus loin, alors qu’ils foncent sur une piste caillouteuse, le conducteur jette un nouveau coup d’œil de côté. Cette fois, le passager est tout rouge. « Ce doit être la chaleur », se dit-il, et il accélère.

Au milieu de l’étape, nouveau coup d’œil. Le passager est rouge brique et tire la langue. « Ce doit être la soif », pense-t-il, et il accélère encore.

À dix kilomètres de l’arrivée, le side-car des deux Parisiens est en tête de la course. Le conducteur se tourne vers son passager, radieux, mais ce dernier est maintenant d’un rouge violacé et semble réellement sur le point de s’effondrer. « Ce doit être la fatigue », se dit-il en accélérant encore.

Le side franchit enfin la ligne d’arrivée, et le conducteur arrête sa machine.
– Eh bien, mon pauvre vieux, ça n’a pas l’air d’aller ? dit-il à son passager.
– Tu… tu te souviens de la dune, au départ ? articule péniblement celui-ci.
– Oui, très bien, pourquoi ?
– Parce qu’en retombant on a perdu le fond du side…

Le terrier des Parisiens

Un Parisien et son fils se promènent à la campagne. C’est la première fois que le bambin voit la nature, et il ne cesse de poser des questions, auxquelles son père répond au petit bonheur.
– Et ça, papa, c’est un trou de quoi ? dit le garçon.
– C’est un terrier, mon fils.
– Un terrier de quoi, papa ?
– Je ne sais pas. Mets-toi à quatre pattes devant et aboie, tu verras bien ce qui en sort…

Le petit garçon se met à quatre pattes, aboie, et un lapin sort du terrier en détalant.
– Eh bien voilà, dit le père. C’était un terrier de lapin…

Un peu plus loin, ils trouvent un autre trou, de plus grande taille.
– Et ça, papa, c’est un trou de quoi ? redemande le garçon.
– Mets-toi à quatre pattes devant et aboie, tu verras bien ce qui en sort, répond à nouveau le père.

Le petit garçon recommence son manège et c’est cette fois un blaireau qui sort du trou.
– Eh bien voilà, dit le père. C’était un repaire de blaireau.

Encore un peu plus loin ils trouvent un troisième trou, encore plus gros.
– Et ça, papa, c’est un trou de quoi ?
– À quatre pattes, aboie ! fait le père, un peu las.

Mais cette fois-ci, rien ne sort.
– Tu n’aboies pas assez fort, dit le père. Attends, je vais t’aider.

Le lendemain, le père se réveille à l’hôpital. Il tourne la tête et aperçoit son fils dans le lit voisin, en aussi mauvais état que lui- même.
– Eh bien voilà, articule-t-il péniblement. C’était un tunnel de chemin de fer…