Conviction anthropophage
Pour son initiation au monde des adultes, un jeune cannibale doit préparer le dîner. Le prisonnier qu’il doit cuisiner l’intimide :
– Heu !… S’il vous plaît, monsieur, entrez dans la marmite sans histoires, je désire obtenir une bonne note.
L’hésitation de son tortionnaire redonne de l’espoir au pot-au-feu potentiel.
– Je t’obéis mais à une condition : lorsque je te fais signe, tourne- moi le dos et vas t’occuper des légumes, ce sera ton alibi, car j’ai l’intention de prendre mes jambes à mon cou et de filer.
– C’est une mauvaise idée, vous seriez aussitôt repris et servi au dessert, au plus tard au petit déjeuner de demain.
Le prisonnier, fataliste :
– Tu vas donc l’avoir ta bonne note, mais accorde-moi une faveur : ne mets pas d’oignon dans le court-bouillon, j’en ai horreur.