blague lettre

La lettre de George Sand à Alfred de Musset

La liaison entre ces deux géants littéraires dura deux ans, et fut l’occasion d’une correspondance aussi fournie que savoureuse.

La lettre de George Sand, en apparence innocente, est à relire en ne tenant compte que d’une ligne sur deux. Pour la réponse d’Alfred de Musset, elle est à relire en ne prenant que le premier mot de chaque vers.

GEORGE SAND :

Cher ami,
Je suis toute émue de vous dire que j’ai
bien compris l’autre jour que vous aviez
toujours une envie folle de me faire
danser. Je garde le souvenir de votre
baiser et je voudrais bien que ce soit
une preuve que je puisse être aimée
par vous. Je suis prête à montrer mon
affection toute désintéressée et sans cal-
cul, et si vous voulez me voir ainsi
vous dévoiler, sans artifice, mon âme
toute nue, daignez me faire visite,
nous causerons et en amis franchement
je vous prouverai que je suis la femme
sincère, capable de vous offrir l’affection
la plus profonde, comme la plus étroite
amitié, en un mot : la meilleure épouse
dont vous puissiez rêver. Puisque votre
âme est libre, pensez que l’abandon ou je
vis est bien long, bien dur et souvent bien
insupportable. Mon chagrin est trop
gros. Accourrez bien vite et venez me le
faire oublier. À vous je veux me sou-
mettre entièrement.
Votre poupée

ALFRED DE MUSSET :

Quand je mets à vos pieds un éternel hommage,
Voulez-vous qu’un instant je change de visage ?
Vous avez capturé les sentiments d’un cœur
Que pour vous adorer forma le créateur.
Je vous chéris, amour, et ma plume en délire
Couche sur le papier ce que je n’ose dire.
Avec soin de mes vers lisez les premiers mots,
Vous saurez quel remède apporter à mes maux.

Le courrier de la blonde

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Lettre à mon fils de ta maman blonde…

Cher fils,

Je t’écris ces lignes pour que tu saches que je t’écris. Alors, si tu reçois cette lettre, c’est qu’elle est bien arrivée. Si tu ne la reçois pas, tu me préviens pour que je te la renvoie. Je t’écris lentement parce que je sais que tu ne lis pas très vite.

L’autre jour, ton père a lu que selon les enquêtes la plupart des accidents arrivent à 1 km de la maison, ainsi nous nous sommes décidés à déménager plus loin. La maison est superbe ; elle a une machine à laver, mais je ne suis pas sûre qu’elle fonctionne. Hier, j’ai mis le linge dedans, j’ai tiré la chasse et je n’ai plus vu le linge depuis, mais bon. Le temps ici n’est pas trop mauvais. La semaine dernière il a plu seulement deux fois. La première fois, la pluie a duré 3 jours, la deuxième 4.

A propos de la veste que tu voulais, ton oncle Pierre m’a dit que si nous te l’envoyions avec les boutons, comme ils sont lourds, ça coûterait plus cher ; alors, nous avons enlevé les boutons et les avons mis dans la poche.

Je te raconte que l’autre jour, il y a eu une explosion à gaz dans la cuisine, et ton père et moi sommes sortis propulsés dans l’air au dehors de la maison ; quelle émotion ! C’est la première fois que ton père et moi sortons ensemble depuis des années.

Le médecin est venu à la maison pour voir si nous étions bien et il m’a mis un tube en verre dans la bouche. Il m’a dit de me taire pendant 10 minutes, ton père lui a proposé de lui racheter le tube.

Et puisqu’on parle de ton père, je t’annonce qu’il a du travail, il en est fier, il travaille au-dessus d’à peu près 500 personnes. Il l’ont pris pour couper le gazon dans le cimetière.

Ta sœur Julie, celle qui s’est mariée avec son mari, elle a enfin mis au monde, mais on ne sait pas encore le sexe, je ne saurais pas te dire si tu es oncle ou tante.

Ton père a demandé à ta sœur Lucie si elle est enceinte, elle lui a dit que oui, de 5 mois déjà ; mais là, ton père a demandé si elle était sûre qu’il était d’elle. Lucie lui a dit que oui. Quelle fille solide, quelle fierté, tel père telle fille.

Ton cousin Paul s’est marié et il prie tous les jours devant sa femme, parce qu’elle est vierge.

Par contre, on n’a plus revu l’oncle Isidore, celui qui est mort l’année dernière.

Ton chien Pouky nous inquiète, il continue à poursuivre les voitures à l’arrêt.

Mais ton frère Jeannot, c’est pire. Il a fermé la voiture et il a laissé les clefs à l’intérieur. Il a dû aller chez lui chercher le double pour pouvoir nous sortir tous de là.

Bon, mon fils, je ne t’écris pas l’adresse sur la lettre, je ne la connais pas. En fait, la dernière famille qui a habité ici est partie avec les numéros pour les remettre dans leur nouveau domicile.

Si tu vois Marguerite, passe-lui le bonjour. Si tu ne la vois pas, ne lui dis rien.

Ta mère qui t’adore

Loana

P.S. : J’allais te mettre quelques sous, mais j’ai déjà fermé l’enveloppe

La blague de l’héritage du psychiatre

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Deux psychiatres, amis depuis la fac, se retrouvent lors d’un congrès de psychanalyse. Ils prennent un verre de champagne et papotent devant le buffet.
– …Et toi alors, dis-moi, quel a été ton cas le plus difficile ?

L’autre répond :
– J’ai eu un patient qui vivait dans un monde complètement imaginaire. Il croyait avec force qu’un beau jour, un oncle vivant aux États-Unis allait mourir et lui laisser une vraie fortune, à lui tout seul. Du matin jusqu’au soir, il attendait un coup de téléphone d’un avocat, ou une lettre d’un notaire qui lui annoncerait la bonne nouvelle. Jamais il ne sortait de chez lui, il ne faisait qu’attendre ! J’ai eu cet homme en analyse pendant huit ans !
– Et quel résultat as-tu obtenu ? S’enquiert le confrère.
– Ça a été un mano a mano chaque jour pendant huit années, mais finalement, je suis parvenu à le guérir… Et c’est alors que cette lettre stupide est arrivée !