Louis XVI : – Alors, docteur, vos travaux, ça avance ?
Le docteur Guillotin : – J’ai presque terminé, majesté. Il reste un dernier détail à régler. En effet, la coupe n’est pas nette. Cela a tendance à faire de la bouillie.
Louis XVI : – Et si vous disposiez le couteau en biais, la coupe serait progressive et ainsi plus nette.
Le docteur Guillotin : – Quelle excellente idée, majesté ! Cela me paraît être la solution.
Louis XVI : – Heureux d’avoir pu vous aider, docteur. A bientôt !
Le docteur Guillotin : – A très bientôt, majesté !
Ça se passe pendant la révolution française. Trois prisonniers un français, un belge, et un suisse ont été jugés coupables de crimes abominables. Ce qui leur vaut à tous les trois la peine de mort.
Le jour de l’exécution ils s’avancent chacun leur tour devant le gibet où ils seront décapités. Le français est le premier à s’avancer : – Rien à déclarer ? demande le bourreau – Non, répond le français de toute sa hauteur, Dieu fera un miracle pour me sauver car il sait que je suis innocent.
Le bourreau, qui en a entendu d’autres, lui passe la tête dans la guillotine, abaisse le levier et… Oh miracle ! Le couperet s’arrête à deux centimètres du cou du condamné. Étant donné qu’il s’agit d’un événement extraordinaire, ce dernier est gracié.
Vient le tour du belge. Même question du bourreau : – Rien à déclarer ? – Non, répond celui-ci, car je sais que pour moi aussi Dieu fera un miracle.
Le bourreau, qui commence sérieusement à douter de son choix de carrière lui glisse la tête dans la guillotine, abaisse le levier… Et le même scénario se produit : le couperet stoppe net à deux centimètres du cou du condamné. À l’exemple du précédent, celui-ci est aussi gracié.
S’avance enfin le suisse : – Rien à déclarer ? lui demande le bourreau qui trouvait que sa journée allait vraiment mal. – Et bien oui, répond le suisse. Je voulais juste vous dire qu’il y a un gros nœud dans la corde qui retient votre gros couperet…