blague figuier

La blague du figuier maudit

Après plusieurs années d’un mariage sans histoire, un notable provençal rentre chez lui un beau jour et trouve sa femme pendue à la branche du figuier, dans leur jardin. C’est la consternation dans le village.

Le temps passe et notre homme décide de se remarier. Sa deuxième épouse est charmante et le second ménage semble parfaitement heureux. Un soir pourtant, le jeune marié rentre chez lui et trouve dans le jardin, à la même branche du même figuier, sa deuxième épouse pendue elle aussi, morte. On commence à jaser dans le village.

L’homme est très malheureux, il parle de malédiction. Mais le temps adoucit les blessures et par un beau jour de printemps notre amoureux chronique convole en justes noces pour la troisième fois. La mariée est charmante, elle aussi, mais le malheureux la retrouve elle aussi pendue, quelques jours plus tard.

Fou de douleur, celui qui n’en finit pas de porter le deuil fait alors venir le curé du village pour exorciser l’arbre maudit, et prend même la décision de le faire abattre. Le jour de l’étrange cérémonie, tous ses proches sont là. Quand l’arbre s’effondre et avant qu’on ne le brûle, un des amis du veuf se précipite vers lui.
– Dis-moi, lui glisse-t-il à l’oreille, tu pourrais pas m’avoir une bouture ?

La compote de figues

La mère supérieure convoque en catastrophe toutes les religieuses du couvent :
– Mes sœurs, notre figuier n’a jamais donne autant de fruits. Je ne sais vraiment pas comment nous allons pouvoir les utiliser tous avant qu’ils ne soient pourris ! Auriez-vous des idées pour éviter ce gâchis ?
– Faisons des tartes, ma mère.
– Quelle bonne idée, soeur Marie. Mais ça ne suffira jamais… 
– Et des confitures aussi.
– Oui, soeur Odile, très bonne idée ! Mais nous n’aurons pas assez de bocaux pour tous ces fruits…
– Faisons de la compote !
– De la compote, soeur Jeanne ? Mais comment ?
– Avec une lime, ma mère.
– Une lime ? Expliquez-nous
– Oh, quand j’étais enfant, j’ai une fois entendu, par la porte entrouverte, ma mère dire à mon père : « arrête de limer, j’ai la figue en compote ! »