Une blonde et une brune postulent pour un emploi de secrétaire. Comme elles ont les mêmes qualifications, le chef du personnel leur propose de répondre à un questionnaire pour les départager.
Les deux candidates répondent bien à neuf des dix questions. Le chef du personnel convoque la blonde dans son bureau.
Il explique : – Vous êtes à égalité mais j’ai le regret de vous annoncer que j’ai retenu l’autre candidate.
Déçue, la blonde demande des explications tout en commençant à se plaindre. Le chef du personnel se justifie : – Je n’ai pas pris ma décision sur les neuf réponses justes mais sur la mauvaise réponse. – Mais comment une mauvaise réponse peut-elle être plus mauvaise qu’une autre ? Ce n’est pas juste… – C’est simple, à la question numéro 7, l’autre candidate a répondu « Je ne sais pas ». Vous, vous avez inscrit « Moi non plus ».
Le Pen a passé une petite annonce pour engager un homme à tout faire.
Un arabe se présente, qui lui sort tout un baratin comme quoi, avoir un arabe docile à son service ferait beaucoup pour son image de marque.
Le Pen le regarde (que d’un œil) et lui dit finalement « Pourquoi pas ? », et il lui fait faire le tour du domaine…
Il l’emmène d’abord à la cuisine, immense. L’arabe (sifflement admiratif) : – Que c’est grand, que c’est beau !
Ensuite, c’est le salon, immense avec des meubles de prix. L’arabe (sifflement admiratif) : – Que c’est grand, que c’est beau !
Puis la chambre, avec un lit immense. L’arabe (sifflement admiratif) : – Que c’est grand, que c’est beau !
… Puis la terrasse, avec une piscine, immense aussi. L’arabe (sifflement admiratif) : – Que c’est grand, que c’est beau ! Quelle piscine ! ça donne envie de se baigner !
Le Pen lui fait son célèbre sourire carnassier : – Mais va te baigner mon garçon, je t’en prie !
L’arabe va se changer, pendant que Le Pen met un crocodile dans la piscine. L’arabe revient en slip, voit la piscine et le crocodile dedans.
L’arabe (sifflement admiratif) : – Dis donc ! Une Lacoste !
Votre lettre datée du [ DATE ] m’est bien parvenue ce jour.
Après un examen attentif de votre demande, j’ai le regret de vous faire savoir que je ne peux réserver une suite favorable à votre refus de m’offrir un emploi dans votre compagnie.
Cette année, j’ai déjà eu la chance de recevoir un nombre exceptionnellement grand de lettres de refus. Je dispose donc d’une réserve variée et prometteuse de candidats et, il m’est malheureusement impossible d’accepter tous les refus.
Malgré vos qualifications évidentes et votre grande expérience sur le terrain du refus de candidats, je regrette de constater que votre refus ne rentre pas dans le cadre de mes besoins actuels.
Par conséquent, je suis obligé de me considérer comme nouveau membre de votre compagnie. J’entrerai en fonction immédiatement. Je serais très heureux de vous rencontrer bientôt.
En vous souhaitant plus de succès pour vos futurs rejets, veuillez accepter, Monsieur le directeur du personnel, l’expression de mes meilleurs sentiments.
« Comment sélectionner et recruter les personnels en s’assurant de leurs compétences par rapport aux missions auxquelles on les destine. »
Jusqu’à présent, ce grave problème n’avait jamais été abordé que par des approches dont l’empirisme laisse rêver. Nous proposons ci-dessous une procédure simple et rigoureuse, permettant à coup sûr de déterminer les aptitudes de chacun, et d’adapter exactement un profil caractériel et un poste de travail.
Cette procédure s’appelle le TEST DE L’ÉLÉPHANT.
Le candidat doit aller en Afrique chasser l’éléphant. Son comportement est évalué par rapport aux conduites typiques listées ci-dessous :
LES CHEFS DE SERVICE : Engagent des programmes ambitieux de chasse à l’éléphant, fondés sur l’hypothèse qu’après tout, un éléphant ce n’est qu’une espèce de gros rat musqué (à la voix plus grave toutefois).
LES CONSULTANTS : Ne chassent pas l’éléphant. La plupart n’ont d’ailleurs jamais rien chassé de leur vie, mais on peut les engager pour conseiller les chasseurs (tarifs horaires sur demande!). On peut aussi leur commander des audits sur la corrélation entre la taille et la couleur des cages et l’efficacité des stratégies de chasse (à condition que quelqu’un leur montre d’abord un éléphant).
LES DIRECTEURS : N’ont aucune chance d’attraper un éléphant. Leurs Etats-majors ont pour mission de les empêcher d’en apercevoir ne serait-ce que la queue d’un. Si par malchance un Directeur attrape quand même un éléphant, son Etat-major le félicite de sa perspicacité, et se restructure, pour que ça ne se reproduise plus.
LES ECONOMISTES : Ne chassent pas l’éléphant. Leur opinion est qu’en les payant, on pourra obtenir des éléphants qu’ils se chassent eux-mêmes.
LES EXPERTS : Après avoir démontré l’existence des éléphants, envoient en Afrique des thésards.
LES INFORMATICIENS : Chassent l’éléphant en suivant l’algorithme suivant : GOTOXY(Afrique); FOR y:=Cap_de_Bonne_Espérance TO Méditerranée DO FOR x:=Est TO Ouest DO BEGIN a:=attraper_tout_animal(y,x); IF a=(éléphant_de_référence) THEN BREAK; END
LES INFORMATICIENS EXPERIMENTES : Placent un éléphant_de_référence au Caire, pour s’assurer de la convergence de l’algorithme.
LES INGENIEURS : Vont en Afrique, et attrapent tout animal gris. Ils s’arrêtent quand le poids de l’une de leurs prises est à plus ou moins 15% près celui d’un éléphant_de_référence.
LES INSPECTEURS CHARGES DE L’ASSURANCE QUALITE : Ne s’intéressent pas aux éléphants. Par contre, vérifient si le matériel est bien attaché dans la Land Rover.
LES JURISTES : Suivent les chasseurs et contestent la propriété des prises. S’ils sont spécialistes du logiciel, revendiquent toutes les prises, en arguant de leur ressemblance à l’une d’elles.
LES POLITICIENS : Ne chassent pas l’éléphant. Mais ils partageront leurs (vos) prises avec leurs électeurs.
LES PROBABILISTES : Estiment que la probabilité qu’ils ont de rencontrer un éléphant est très faible et en déduisent que l’éléphant n’existe pas.
LES STATISTICIENS : Chassent le premier animal qu’ils ont vu « N » fois (« N » assez grand), et l’appellent « éléphant ».
LES TECHNICO-COMMERCIAUX : N’ont pas le temps de chasser, il faut qu’ils vendent les éléphants qu’ils n’ont pas encore pris (livraison garantie pour la veille de l’ouverture de la chasse!). S’ils sont : – Vendeurs de logiciels : livrent la première chose qui leur tombe sous la main, et vous facturent un éléphant. – Vendeurs de matériels : attrapent des lapins, les peignent en gris et vous les proposent comme des éléphants portables.
LES THEORICIENS : Vont en Afrique, jettent à la mer tout ce qui n’est pas un éléphant, puis attrapent n’importe quoi de ce qui reste.
LES THEORICIENS BRILLANTS : Commencent par essayer de prouver l’existence d’au moins un éléphant, puis partent en Afrique…
LES ASTRONOMES : Examinent l’Afrique avec un télescope mais à partir de la grande ouverture. L’Afrique et ces éléphants deviennent tout petits. Ils prennent alors une pincette et c’est un jeu d’enfant que d’avoir son éléphant.
LES MATHEMATICIENS ANALYSTES : Ils cherchent un éléphant en Afrique (un seul suffit). S’il n’y a pas d’éléphant, le problème est mal posé. S’il y a un éléphant alors on subdivise l’Afrique en 4. dans une au moins des 4 parties, il y a un éléphant. On subdivise alors cette partie en 4….etc… Au bout d’un nombre fini de pas, la taille de l’éléphant sera supérieure à la taille de la subdivision, alors c’est un jeu d’enfant…etc
LES MATHEMATICIENS GEOMETRES (OU ANALYSE COMPLEXE) : On construit une cage circulaire quelque part en Afrique (un endroit calme de préférence). On réalise une inversion (ou une transformation z—->1/z. L’éléphant (qui était en dehors de la cage) se retrouve à l’intérieur. Jeu d’enfant…