blague dieu

Le château du monde

Un prêtre rend visite au nouveau propriétaire du château voisin. C’est un riche industriel et il a fait faire des travaux somptueux. Le prêtre s’extasie et l’industriel lui dit :
– Mais ne croyez pas que tout soit tombé du ciel, mon père. Cela m’a coûté très cher : les pierres que j’ai fait venir d’Égypte pour l’aile Nord. Les arbres exotiques de tous les coins du monde pour le jardin de ma femme. Les oiseaux de la grande volière. Les poissons japonais d’espèces très rares pour l’étang devant le perron.

Le prêtre soupire :
– Ah ! comme le monde aurait été beau si le bon Dieu avait eu autant d’argent que vous, pour faire le monde !

La blague des avocats

À la suite d’un terrible orage, le muret qui sépare le paradis de l’enfer s’est fissuré. Dieu et le diable vont constater les dégâts.
– Bon, eh bien, il faut faire réparer tout ça, dit Dieu. Si tu veux, je viens d’apercevoir un très bon maçon, il nous fera ça très bien.
– D’accord, dit le diable.
– Parfait. Je t’enverrai son devis, on se partagera la note moitié-moitié.
– Pas question, dit le diable.
– Comment ça, « pas question » ?
– Je ne paierai rien du tout.
– Mais c’est un scandale ! dit Dieu. Tu es vraiment impossible ! Si tu refuses de payer, je te préviens que je ne me laisserai pas faire !
– Vraiment ? dit le diable en rigolant. Et qu’est-ce que tu feras ?
– Je prendrai un avocat !

Là, le diable hurle de rire…
– Et à ton avis, où tu vas le trouver ?

La création de la sole

Le Bon Dieu n’a pas créé le monde tout seul. En fait, il dirigeait une immense usine où des milliers d’anges spécialisés travaillaient à créer chaque espèce animale, végétale ou minérale. Au matin du cinquième jour, Dieu visite l’atelier de nettoyage des poissons et se met brusquement en colère :
– Non, non et non ! tonne-t-il. Qui est-ce qui a lavé cette sole ?

Un ange lève le doigt, penaud.
– C’est moi, Seigneur.
– On t’avait dit de la laver, pas de la repasser !

La punition de Job

Depuis des années, le pauvre Job pourrit sur son tas de fumier, pour la plus grande gloire de Dieu. Mais à force de voir les passants se moquer de lui avant d’aller prendre du bon temps, Job en a marre.
– Seigneur Dieu ! lance-t-il en levant les bras au ciel. Tu m’as ordonné de renoncer à tous les biens matériels et de vivre ainsi, plus pauvre qu’un chien. Je t’ai obéi parce que tu es le Seigneur tout-puissant. Mais me voilà au soir de ma vie, et je n’en peux plus. Dis-moi au moins pourquoi tu m’as infligé cette si horrible pénitence !

Alors les cieux se déchirent, un grondement de tonnerre formidable se fait entendre et Dieu en personne apparaît au malheureux Job.
– Si tu veux vraiment le savoir, c’est parce que je trouve que tu as une sale gueule, Job !