« Il y a de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j’ai l’impression que les cons de l’année prochaine sont déjà là! » Timsit
Vous voulez prouver que tout le monde est con ? Criez « pauvre con » dans la rue, tout le monde se retourne.
« Si tous les cons volaient, il ferait nuit. » Frédéric Dard
Si tous les cons avaient du boulot, y aurait plus de chômage. Si tous les cons regardaient TF1. Ben, on verrait pas la différence. Si tous les cons mouraient le même jour, y aurait plus personne pour les enterrer. Si tous les cons fermaient leur gueule. Quel silence ! Si tous les cons pouvaient bien faire l’amour, c’est les connes qui seraient contentes. Si tous les cons étaient aveugles, LE borgne serait roi.
« Les jeunes sont vraiment cons, et ça s’arrange pas avec l’âge ! » Gelluck
Le jour où les cons voleront, tu seras chef d’escadrille ! Le jour ou les cons voleront, t’arriveras même pas à décoller, tellement t’es con ! Le jour de la distribution de cervelle, t’as oublié d’apporter ta gamelle. Le jour où on mettra les cons dans une valise, tu ne seras pas assis sur le couvercle !
C’est l’histoire d’un mec qui crève le pneu de sa voiture devant le mur d’un asile. Sur le mur, un fou est accoudé et le regarde.
Le mec démonte sa roue, troublé par le regard fixe du fou qui le regarde toujours. Il prend sa roue de secours et, toujours troublé, fait tomber les écrous de la roue dans la bouche d’égout qui était justement tout à côté.
Alors, le mec est très embêté parce qu’il ne peut plus remonter sa roue. Il se demande ce qu’il va faire quand tout à coup, le fou lui dit : – Vous n’avez qu’à prendre un écrou sur chaque roue. Avec trois écrous par roue, vous pourrez facilement aller à un garage.
Le mec, là, il est épaté : – Ben ça alors ! C’est vachement intelligent, ce que vous me dites là. Mais qu’est-ce que vous faites dans cet asile. – Ben je suis fou, pas con.
– « Ridge Hall computer assistant »; que puis-je pour vous ? – Eh bien j’ai un problème avec WordPerfect. – Quelle sorte de problème ? – Eh bien j’étais en train de taper et soudain tout est parti. – Parti ? – Ça a disparu. – Mmm. Et à quoi ressemble votre écran à présent ? – À rien. – À rien ? – Il est vide ; il se passe rien quand je tape. – Vous êtes toujours dans WordPerfect ou vous en êtes sorti ? – Comment je sais ? – Pouvez-vous voir le prompt C:\ à l’écran ? – C’est quoi un prompte Cé deux points anti slash ? – Laissez tomber. Pouvez-vous bouger le curseur à l’écran ? – Y a pas de curseur. Je vous ai dit, il se passe rien quand je tape. – Est-ce que votre moniteur est allumé ? – C’est quoi un moniteur ? – Le truc avec l’écran qui ressemble à une télé. Est-ce qu’il y a une petite lumière qui vous dit qu’il est allumé ? – Je sais pas. – Et bien regardez à l’arrière de votre moniteur et regardez où va la prise de courant. Vous pouvez voir ? – Je pense… – Bien ! Suivez le cordon jusqu’à la prise, et dites-moi si elle est branchée. – Oui. – Derrière le moniteur, avez-vous remarqué qu’il y avait deux cables branchés à l’arrière ? – Non. – Et bien il y en a deux. regardez à nouveau et trouvez le deuxième. – …Oui, c’est bon. – Suivez-le et dites-moi s’il est solidement branché à l’ordinateur. – Je ne peux pas l’atteindre. – Oh. Pouvez-vous le voir ? – Non. – Même en vous penchant ou en vous mettant à genoux ? – Oh non, c’est juste que je n’ai pas le bon angle, il fait si sombre. – Sombre ? – Oui, le bureau est éteint, la seule lumière vient de la fenêtre. – Et bien allumez la lumière. – Je ne peux pas. – Pourquoi ! ? – Parce qu’il y a une panne de courant. – Une panne… Aha ! Voila la raison. Est-ce que vous avez encore les manuels et les boites et l’emballage que vous avez eus avec l’ordinateur ? – Heu… Oui, c’est dans le placard. – Bien ! Allez les chercher, débranchez votre système, emballez-le comme c’était quand vous l’avez eu. Et rapportez-le au magasin ou vous l’avez acheté. – Vraiment ? C’est si sérieux ? – J’en ai peur. – Et qu’est-ce que je leur dit ? – Dites-leur que vous êtes trop con pour posséder un ordinateur.
L’ingénieur a marché sur la queue du chat, le chat l’a mordu.
Compte-rendu de l’animateur au chef de section :
L’ingénieur a marché sur la queue du chat, le chat l’a mordu. Conclusion : l’ingénieur souffre et il ne peut plus marcher.
Rapport du chef de section au chef de département :
Ce con d’ingénieur a marché sur la queue d’un brave chat. Le chat l’a mordu et il a eu raison. L’ingénieur souffre, c’est bien fait pour ses pieds. Il ne peut plus marcher. C’est une bonne occasion pour le foutre à la porte.
Rapport du chef de département au chef de division :
D’après le chef de section, nous avons un ingénieur qui est con et qui souffre des pieds après avoir marché sur la queue d’un brave chat qui l’avait mordu. D’après le chef de section, c’est le chat qui a raison. Nous partageons l’opinion du chef de section car, même si on est mordu, ce n’est pas une raison pour marcher sur la queue des autres. Nous envisageons de mettre cet ingénieur à la porte.
Rapport du chef de division au directeur des études :
D’après le chef de département, le chef de section est devenu con parce qu’un de ses ingénieurs ne pouvait plus marcher à la suite d’une altercation avec un chat. Le chef de section indique que c’est le chat qui a raison puisque c’est l’ingénieur qui a bravé le chat en lui mordant la queue. Le chef de département veut mettre l’ingénieur à la porte. À la réflexion, cette décision pourrait déboucher sur un procès et ce serait folie dans le contexte actuel. La meilleure solution consisterait à mettre le chef de section à la porte.
Rapport du directeur des études au PDG :
Le chef de département est devenu fou parce que son chef de section a écrasé la queue d’un ingénieur qui avait mordu son chat. Le chef de section prétend que c’est le chat qui a raison. De tout évidence, ce chef de section est con et le chef de division envisage de le mettre à la porte. Toutefois, l’expérience a prouvé que les cons n’ont jamais entravé la bonne marche de l’entreprise. C’est pourquoi nous pensons qu’il est préférable de nous séparer du chef de département.
Rapport du PDG au Conseil d’Administration :
Le directeur des études me signale qu’un chat est à l’origine de troubles graves au sein de l’entreprise. Les chefs de section deviennent de plus en plus cons, ils se mordent la queue en marchant et veulent avoir raison des chefs de département qui sont devenus fous. Le chef de division a écrasé un ingénieur et le directeur des études, traumatisé, prétend que seuls les cons sont capables de maintenir la bonne marche de l’entreprise. Nous envisageons de le mettre en retraite anticipée.
90 % des gens sont cons. Vous avez vos chances. Gardez-les mais ne les ruinez pas. Être con est salutaire. Avoir l’air con est rhédibitoire.
Soyez assez intelligents pour saisir la nuance.
PREMIER EXERCICE : Comment ne plus avoir l’air con.
1 ) Le con parle pour ne rien dire. Ne dites rien. Vous ne direz rien d’intelligent, mais ça vous empêchera de dire des conneries. Vous y gagnerez. Au lieu de dire : « Quel con ! », votre interlocuteur se dira: « Joue-t-il au con ? » C’est un premier point.
2 ) Si vous avez vraiment envie de parler, ne vous retenez pas. Dites vos conneries. Et concluez : « Bon, j’arrête de déconner » . Votre interlocuteur se dira : « Il joue au con ! ». C’est un deuxième point.
DEUXIEME EXERCICE : Comment avoir l’air intelligent. · Vous avez à votre disposition une série de mimiques qui donnent inévitablement l’air intelligent. Soyez assez cons pour les copier sans complexes.
1 ) L’air entendu : repérez la personne intelligente. Si vous êtes dans un groupe de dix, il y a neuf cons, dont vous. La personne intelligente c’est celle qui vous semble bizarre. Dès qu’elle dit quelque chose de bizarre, faites comme si vous compreniez. Même si vous n’y comprenez rien, les autres auront l’air plus con que vous.
2 ) L’air pénétrant : pensez très fort aux contraventions, aux impôts, à votre bagnole emboutie. N’en parlez surtout pas, ça ferait con. Mais pensez-y. Si vous êtes vraiment très con, ça ne vous donnera pas l’air intelligent. Mais l’air emmerdé fait toujours bien quand on ne donne pas ses raisons.
3 ) L’air pénétré : même exercice que le précédent mais avec un compas dans le cul. Avantage : donne une dimension souffreteuse.
· Vous avez aussi à votre disposition une série d’attitudes :
1 ) Le penseur de Rodin : asseyez-vous. Mettez votre poing fermé sous votre menton et regardez dans le vide. C’est radical. Même si vous ne pensez à rien (ce que est normal pour un con), il se trouvera toujours un autre con pour vous dire « A quoi penses-tu ? »
2 ) L’air du type qui n’en pense pas moins : on développe devant vous une théorie saisissante. Vous n’y comprenez rien. Reportez-vous au 1 ) l’air entendu . Pour corser, ayez l’air non seulement de comprendre, mais d’avoir votre idée pas con là-dessus. Appliquez le 2) : l’air pénétrant.
3 ) Le rictus de connivence : hochez un peu la tête de bas en haut. Appliquez l’air pénétré (le compas vous aide à crisper finement les maxillaires).
· Méfiez-vous des révélateurs involontaires de votre connerie !
1 ) Surveillez votre regard. Votre œil vide et sans vie vous trahit. Par définition, vous êtes trop con pour avoir la pupille pétillante. Ne vous laissez pas abattre. Gardez l’œil fixe.
2 ) Fermez bien votre bouche. Rien ne fait plus con qu’une bouche entrouverte. Maîtrisez-vous : ne mâchez plus de chewing-gum. Si vous êtes trop con pour exécuter en même temps les exercices œil fixe – bouche close, utilisez le truc de la cigarette : tirez sur votre mégot et fixez la fumée.
TROISIEME EXERCICE : Comment passer pour quelqu’un d’intelligent.
1 ) Ne perdez pas votre temps à lire des livres intelligents, à voir des films pensés… Vous n’y comprendrez rien et ça vous déprimerait. Lisez plutôt des critiques intelligentes. Apprenez-les par coeur et changez quelques mots.
Exemple : « Ce film a la beauté désertique d’une douleur sans fin » devient « Ce film a la beauté squelettique d’une couleur sans teint ».
Vous ne plagiez pas vraiment et vous gagnez en hermétisme. L’hermétisme est le secret de ce troisième exercice.
Quand vous dites des conneries, dites des conneries incompréhensibles. Les cons les prendront pour des finesses qu’ils ne comprennent pas et, double avantage, les gens intelligents se sentiront cons.
2 ) Ne faites jamais de citations. ca fait très con. Appropriez-vous les carrément. Mais attention, ne faites pas le con ! N’utilisez pas des citations trop connues. Si un autre con vous dit : « C’est de toi ça ? », ne prenez pas l’air confus. Ne doutez pas de vous. Votre connerie native vous y aidera.
Voilà. Maintenant, vous passez à peu de frais pour quelqu’un d’intelligent.
Méfiez-vous ! Des gens intelligents vont venir vous poser des questions intelligentes. Vous allez être con pour y répondre. Comment faire ? Renvoyez la balle : « Pourquoi me poses-tu cette question ? »
Quand vous ne pouvez plus la renvoyer, affrontez l’adversaire. Utilisez les quelques célèbres formules que répondront pour vous : Par ordre chronologique :
« Tu vois ce que je veux dire… » (la formule qui sauve) « Il me semble que tu limites le problème… » (l’autre a l’air con) « Tu crois vraiment ce que tu dis » (l’autre a l’air hypocrite) ? « C’est tout ce que tu trouvez à dire, ben merde » (l’autre a l’air limité) ! « Tais-toi, tu m’atterres » ( l’autre a l’air très con).
S’il se tait, vous avez gagné.
Ultime traquenard : la tentation de l’intelligence véritable. Attention! Ne tombez pas dans ce panneau démoniaque ! Les gens intelligents sont malheureux. Ils ont compris qu’on était là pour vieillir et crever.
Avant, il n’y a rien, après non plus, et pendant, on en chie. Comprendre, c’est perdre les avantages du con. C’est connaître le doute, la solitude, la marginalité odieuse, l’insomnie, l’angoisse, les battements de coeur, la souffrance. Et tout ça pour rien puisque vous serez toujours un con. Surtout, ne changez pas. Soyez assez intelligents pour rester cons. Et longue vie.