blague Alphonse Allais

Peinture réaliste

– Je connais un peintre, disait Alphonse Allais à un ami, qui peint tellement bien que pour s’amuser il a peint une araignée au plafond de sa salle de séjour. Eh bien sa femme de ménage a essayé de chasser la bestiole à coups de balai, et cela pendant plus de dix minutes.
– C’est impossible, répond l’ami.
– Tu crois qu’un tel peintre n’existe pas ?
– Le peintre, je pense que oui. Mais la femme de ménage, je ne crois pas.

Les histoires drôles d’Alphonse Allais

À la fin d’un repas, l’hôtesse demande à Alphonse Allais de bien vouloir raconter pour les convives une histoire drôle.
– Connaissez-vous celle du chrétien que Néron fait jeter aux lions ? demande l’humoriste.
– Eh bien, chaque fois qu’un fauve s’approche de lui, l’homme murmure quelque chose à l’oreille de la bête et aussitôt celle-ci s’éloigne sans le toucher. Néron très surpris fait alors venir le chrétien et lui promet sa grâce s’il lui révèle son secret.
– Et quel est ce secret ? demande la maîtresse de maison.
– Simplement ceci ; l’homme dit à l’oreille du fauve : « Tu aurais tort de me manger parce que quand tu auras bien déjeuné, on te demandera de raconter des histoires drôles ! »

Les repas d’Alphonse Allais

Gonflant ses muscles pour les faire admirer, un athlète disait à Alphonse Allais :
– Mon secret est simple : je ne mange que de la viande rouge. C’est pourquoi je suis fort comme un bœuf.
– C’est curieux, remarqua l’écrivain, moi, voilà vingt ans que je mange du poisson trois fois par semaine et je ne sais toujours pas nager !