Une dame replète, qui se tracasse beaucoup pour sa ligne, raconte :
– Moi, je ne me pèse que les jours où tout marche de façon épouvantable : quand j’ai cabossé la voiture familiale, ou quand mon fils a rapporté une mauvaise note de conduite, ou encore lorsque j’ai laissé brûler le gigot, le soir où le patron de mon mari vient dîner.
– Et pourquoi vous pesez-vous, justement ces jours-là ?
– Parce que c’est le seul moment où j’ai le courage de regarder le poids indiqué sur la balance en me disant qu’au point où en sont les choses, de toute façon, ça ne peut pas être pire.