– Alors, dit le président du tribunal correctionnel, vous accusez ce chasseur d’avoir tué l’un de vos pigeons.
– Non, répond le plaignant. Je ne l’accuse pas formellement, mais disons que j’ai de fortes présomptions contre lui.
– Exposez-les.
– Voilà. D’abord, je l’ai vu saisir son fusil, épauler, viser le pigeon et appuyer sur la détente. Puis, j’ai entendu le bruit du coup de feu. Ensuite, j’ai vu le pigeon tomber à ses pieds. Enfin, quand je me suis approché, cet individu l’avait déjà mis dans une de ses poches. Et, jusqu’à présent, jamais un de mes pigeons n’a manifesté l’intention de se suicider de cette façon. Voilà pourquoi je dis que j’ai de fortes présomptions contre lui…