C’est une petite vieille qui monte dans un bus archi-bondé et qui vient se placer debout devant une jeune fille. Portant la main à sa poitrine, elle lui dit d’une voix tressautante :
– Jeune fille, si vous saviez ce que j’ai, vous me laisseriez votre place !
Et aussitôt, la jeune fille se lève et cède sa place à la vieille dame. Comme il fait très très chaud dans ce bus archi-bondé (on est en pleine canicule estivale), la jeune fille qui vient de céder sa place sort de son sac un petit ventilateur personnel. De son fauteuil, la vieille la regarde et lui dit :
– Jeune fille, si vous saviez ce que j’ai, vous me laisseriez votre ventilateur aussi !
Et la jeune fille conciliante cède son petit ventilo à la vieille dame.
Dix minutes plus tard, la vieille femme se lève, rend le ventilo à la jeune fille, s’approche tant bien que mal du chauffeur du bus et lui dit :
– Arrêtez-moi là, c’est ici que je descend !
Le chauffeur lui répond qu’elle devra attendre le prochain arrêt de bus pour descendre, et tout de suite la vieille refait son numéro ; la main sur la poitrine elle lui dit :
– Si vous saviez ce que j’ai, vous me laisseriez descendre ici sans poser de question !
Et le chauffeur, conciliant lui aussi, arrête le bus et lui ouvre la porte.
Comme elle descend du bus, il lui demande tout de même :
– Pardon madame d’être indiscret, mais, qu’avez-vous exactement ?
Alors la vieille se retourne vers lui et le regarde avec un petit sourire en disant :
– Du culot !