– Mon mari, explique une femme à un psychiatre, est persuadé d’être une idole du passé. Il m’abrutit littéralement en braillant, à longueur de journée, des airs d’opéra, sous prétexte qu’il est une réincarnation du ténor Enrico Caruso.
– Envoyez-le moi, que je voie comment je pourrais le traiter.
Le soi-disant Caruso se rend au cabinet du médecin et, une demi-heure durant, il le régale des plus grands airs : Rigoletto, La Traviata, Carmen… Le lendemain, sa femme appelle le psychiatre :
– Je ne sais pas comment vous vous y êtes pris mais le résultat dépasse toutes mes espérances. Depuis ce matin, il se contente d’ouvrir et de fermer la bouche sans qu’il en sorte le moindre son.
– Bien sûr ! J’ai réussi à le convaincre que Caruso n’était rien à côté de Rudolph Valentino, la plus grande vedette du cinéma muet.