Blagues russes

La preuve du lapin

À la grande époque soviétique, un lapin décide de quitter l’URSS et parvient à traverser le rideau de fer. De l’autre côté, il fait la connaissance d’un autre lapin qui l’interroge sur les raisons de sa fuite :
– Andropov avait décidé d’organiser une chasse à l’ours, lui explique-t-il.
– Mais, réplique l’autre, tu n’es pas un ours, tu es un lapin !
– Oui, lui répond le premier lapin, mais je n’ai pas de papiers qui le prouvent !

L’aviation soviétique

Un homme convaincu par le régime soviétique essaie d’entraîner avec lui son meilleur ami :
– Je te dis que c’est formidable, Boris. C’est le seul moyen pour qu’on s’en sorte. Et tu verras, dans cinq ans, tout le monde aura son avion particulier, et toi aussi.
– Mais qu’est-ce que tu veux que je fasse avec un avion particulier ? lui répond Boris.
– Mais tu ne te rends pas compte ? Tu pourras aller où tu veux avec. Tiens, imagine que tu apprennes qu’il y a une distribution de lait à Leningrad. Eh bien, tu montes dans ton avion et tu y es avant tout le monde.

Le cinéma russe

Un Russe reçoit un ami français chez lui :
– Vous, en France, vous critiquez beaucoup notre régime, dit-il à son invité, pourquoi ?
– Mais parce que, ici, en Russie, vous n’avez pas beaucoup de libertés, par exemple.
– Et quelles libertés nous manquent ?
– Toutes ! Tiens, la censure est très puissante ici ! Qu’est-ce que vous pouvez voir au cinéma comme films ?
– Mais nous voyons tout. Il y a deux catégories de films. Ceux qui sont autorisés aux moins de dix-huit ans et ceux qui sont autorisés pour les Russes.

La blague du petit bouton rouge

Du temps de l’URSS, Ronald Reagan rend visite à Iouri Andropov dans son bureau du Kremlin. Derrière une tenture, il aperçoit un petit bouton rouge.
– Qu’est-ce que c’est que ça ? demande-t-il au président du Soviet Suprême.
– Appuyez, vous verrez, lui réplique ce dernier.
Aussitôt dit aussitôt fait. Un hérisson sort d’un mur et de sa gueule jaillit de l’eau qui arrose le visage du président américain.

Quelques semaines plus tard, Iouri Andropov se trouve dans le bureau ovale de la Maison-Blanche et aperçoit, derrière une tenture, un petit bouton rouge.
– Qu’est-ce que c’est que ça ? demande-t-il.
– Appuyez, vous verrez, répond Reagan.

Andropov s’exécute. Il ne se passe rien.
– C’est curieux, s’interroge-t-il. Chez nous, à Moscou…
– Il n’y a plus de Moscou, lui répond Reagan…

La blague des russes antisémites

De retour d’une tournée à l’Ouest, Gorbatchev est très ennuyé des accusations d’antisémitisme qui sont portées contre l’URSS.
– Il n’y a qu’une seule solution, dit-il aux membres du Comité central du parti. Inscrivons un rabbin sur la liste du Parti. Aux prochaines élections, il sera élu.

Tous les membres du Comité sont d’accord, et l’un d’eux est chargé de sélectionner le candidat. Deux semaines plus tard, Gorbatchev le convoque dans son bureau.
– Hélas, j’ai échoué, camarade, déclare le membre du Comité central. J’ai trouvé de nombreux rabbins ayant une parfaite connaissance du dogme juif, mais n’appartenant pas au Parti. J’ai dû les éliminer. J’ai trouvé quelques rabbins inscrits au Parti, mais possédant une trop mauvaise connaissance du dogme juif. J’ai dû les éliminer. J’ai enfin trouvé un rabbin inscrit au Parti et ayant une parfaite connaissance du dogme juif…
– Eh bien ! s’exclame Gorbatchev. C’était l’homme qu’il nous fallait !
– Hélas, non, camarade. J’ai également dû l’éliminer.
– Mais, pourquoi donc ?
– Parce qu’il est juif.