Blagues paysans

La localisation du paysan

Deux aéronautes dans leur ballon sont perdus dans le brouillard. Dérivant depuis des heures, ils commencent à désespérer de retrouver leur cap. Ils décident donc de faire perdre de l’altitude à leur montgolfière pour essayer coûte que coûte d’apercevoir le sol.

Ils ouvrent la soupape du ballon, tant et si bien que celui-ci perd de l’altitude, jusqu’à ce qu’enfin le sol apparaisse : des champs, à perte de vue. Ils errent encore, pendant des heures, jusqu’au moment où ils aperçoivent enfin un paysan en dessous d’eux. Ils l’appellent en criant de toutes leurs forces :
– Ohé, mon brave, où sommes-nous ?

Le paysan, pas du tout impressionné, répond :
– En ballon !

La blague du vagabond

Il y a fort longtemps de cela, par une nuit d’hiver glaciale, un couple de paysans auvergnats est devant le feu de la cheminée. Tout est silencieux lorsque, soudain, de violents coups sont frappés à la porte. L’homme se lève et va ouvrir. C’est un vagabond qui demande un abri en attendant que la tempête de neige s’arrête. Il vient s’asseoir au coin du feu et demande timidement :
– Vous n’auriez pas quelque chose à manger ?
– Oh !… Bon, répond le paysan qui se tourne vers sa femme. Donne-lui un morceau de pain.

Et la femme coupe un morceau de pain et le donne au mendiant. Quelques minutes se passent.
– Je ne pourrais pas avoir un bol de soupe bien chaude ? demande le vagabond en reluquant la marmite qui fume dans la cheminée.
– Ah non ! répond le maître de maison. Le pain, ça va encore, mais la soupe avec le lard et la poule, sûrement pas !

Au bout de quelque temps, comme la tempête fait toujours rage dehors, l’intrus demande :
– Est-ce que je pourrais dormir ici, cette nuit ?

Devant la mine hostile de son mari, la paysanne prend la défense du pauvre bougre :
– Tu ne vas pas le mettre dehors par un temps pareil ! Il va partager notre lit. Tu te mettras au milieu et comme ça, nous nous tiendrons chaud.

Bon gré mal gré, le mari finit par accepter et les voilà tous les trois dans le lit, le paysan entre sa femme et le vagabond. Au milieu de la nuit, ils sont réveillés par le bêlement des moutons qui sont affolés par la tempête. Le paysan se lève et sort pour les calmer.

Alors, la femme se rapproche de l’inconnu et lui dit tout bas en lui frôlant le bras :
– Tu peux y aller maintenant.
– Mais si ton mari revient ?
– Oh, il n’y a pas de danger, il en a pour un bon bout de temps à les calmer !
– C’est vrai ? Je peux y aller ?
– Puisque je te le dis !

Alors, le mendiant se lève et se précipite pour se servir un bol de soupe chaude.

Se taper l’incruste

Le cousin de province à qui on avait imprudemment dit de venir à la maison s’il passait par Paris est arrivé. Et il s’incruste. Déjà huit jours qu’il est là…
– Dites donc, cousin… Au bout de huit jours, vous croyez pas que votre femme et vos cinq enfants doivent commencer à s’ennuyer de vous ?
– Dame si. Sûrement. Vous avez raison. Je vais les appeler. Pour leur dire de venir me rejoindre !

Les toilettes publiques

Dans un petit village on est économe. Comme le conseil municipal avait décidé l’installation de toilettes publiques, on a trouvé un moyen pour que ça ne coûte pas trop cher… On a construit un bel édifice pour les dames… Et à côté, pour les hommes, on a planté un arbre.