Blagues paysans

La blague des mules parisiennes

Un couple de Parisiens a décidé de quitter la ville pour retrouver les joies saines de la vie au grand air. Ils s’achètent une ferme et des animaux et, comme ils ont l’esprit cartésien, décident de commencer par installer chacun d’eux dans son logement adéquat.

C’est ainsi qu’ils installent les porcs dans la porcherie, les poules dans le poulailler, les chevaux dans l’écurie et les vaches dans l’étable. Mais il reste la mule… Où loge-t-on une mule ? Personne n’a jamais entendu parler d’une « mulerie » ou d’un « mulailler » ! Finalement, ils avisent une petite cabane inemployée et se disent qu’elle devrait faire l’affaire.

Malheureusement, à l’instant où la mule va y entrer, ses oreilles touchent le chambranle de la porte et, fidèle à la tradition d’entêtement de sa race, la mule refuse de faire un pas de plus. Les Parisiens essaient de la tirer, de la pousser, rien à faire…
– Il n’y a qu’à agrandir la porte, conclut le mari.

Ils s’attellent tous les deux au travail et commencent à retirer des planches lorsqu’un voisin vient leur rendre visite.
– Mais qu’est-ce que vous faites ? dit-il en rigolant. Vous vous donnez bien du mal pour rien !… Je vais vous montrer. Le fermier prend une pelle et creuse rapidement une petite tranchée.
– Vous vous donnez bien du mal pour rien ! Vous n’avez qu’à donner quelques coups de pelle sous la porte, au lieu de tout démonter !
– Quel idiot, celui-là, murmure le Parisien à sa femme. N’importe qui pourrait se rendre compte que ce sont les oreilles de la mule qui sont trop longues. Pas ses pattes !

La vache quel canard !

Une fermière entre dans un bar-tabac-épicerie-pompe à essence en portant sous le bras un énorme canard.
– Tiens ? fait son mari, à moitié ivre. Qu’est-ce que tu fais là avec cette grosse vache ?
– T’es encore bourré, le Matthieu ! répond sa femme. Tu vois ben qu’ c’est un canard !

Le fermier la regarde d’un œil hautain et aviné, puis laisse tomber :
– Toi, la grosse vache, tais-toi. C’est pas à toi que je parle.

Le gilet des cochons

Un petit Parisien est envoyé pour la première fois de sa vie à la campagne, chez des parents éloignés. Il se promène dans la ferme lorsque, tout à coup, il tombe en arrêt devant un spectacle qui le laisse bouche bée. Puis, se reprenant, il court chercher le fermier.
– Monsieur ! Monsieur ! Venez voir, vite !
– Qu’est-ce qu’il y a, mon petit ?
– Là-bas, dans l’étable ! Il y a douze petits cochons qui en ont renversé un gros et qui essaient de lui arracher les boutons de son gilet !

La blague des cornes de vaches

– Dites-moi, mon ami, demande un citadin un peu snob à un brave paysan. Pourquoi cette grande vache n’a-t-elle pas de cornes ?
– Ben, j’vas vous dire, mon bon monsieur, les vaches, des foués, ça naît sans cornes. Des foués aussi, ça attrape une maladie et ça perd ses cornes. Des foués encore, ça se les casse contre une pierre…
– Comme c’est cocasse. Et c’est ce qui est arrivé à celle-ci ?
– Ben non…
– Mais que diantre lui est-il alors arrivé, à cette pauvre vache, pour qu’elle n’ait pas de cornes ?
– Ben rien, mon bon monsieur. Vu que cette vache-là c’est un cheval.

Les moutons du berger

Un touriste se promène dans la campagne et rencontre un berger qui garde un troupeau de moutons.
– Bonjour. Vous avez combien de moutons ?
– J’sais pas.
– Vous ne les avez pas comptés ?
– Oh, si ! mais à chaque fois que j’arrive à soixante-treize, je m’endors !