Blagues paysans

Le coq de la Raymonde

La brave mère Raymonde était fière de sa basse-cour. Mais quelque chose la tracassait. Elle s’en alla donc, un jour, trouver son voisin, le père Alfred :
– Je voudrais, lui dit-elle, que vous m’expliquiez quelque chose ! Depuis trois ans, je mets mes poules à couver sur leurs œufs, et jamais encore je n’ai pu avoir de poussins.
– Eh bien, Raymonde, répondit le père Alfred, ça n’est point la faute à vos poules mais à votre coq.
– À mon coq ? s’écria la mère Raymonde. Mais je n’ai jamais eu de coq !

La tête du cheval

Un homme vient d’acheter un cheval à un agriculteur. Mais avant même de faire son premier versement, il vient protester.
– Quel est votre problème ? demande le paysan.
– Eh bien votre canasson a toujours la tête basse, s’indigne le nouveau propriétaire.
– Oh ! c’est par fierté, explique l’agriculteur, le jour où vous aurez fini de le payer, il gardera la tête haute.

L’auberge du déluge

Un estivant bloqué depuis huit jours dans une petite auberge de campagne à cause de la pluie incessante exprime au patron sa mauvaise humeur :
– C’est insupportable. On dirait le Déluge !
– Le quoi ?
– Le Déluge ! Vous n’avez pas entendu parler de Noé avec tous les animaux de la Création sur son bateau ?
– Vous savez, moi, avec tout le boulot que j’ai eu ces derniers temps, voilà bien trois semaines que je n’ai pas ouvert un journal !

Balbutiements téléphoniques

Avant la guerre, un cadre parisien appelle sa femme en vacances dans un petit village de la côte bretonne. L’épicière, chez laquelle on vient d’installer le premier téléphone du pays, est encore peu familiarisée avec cet appareil.
– À qui que vous désirez parler ? questionne-t-elle.
– À Mme Duval.
– Comment ?
– Mme Duval ?
– Madame qui ?
– Duval, fait le monsieur qui s’impatiente. Désiré, Ursule, Victor, André, Léon. Vous avez compris ?
– Bien sûr, dit l’épicière affolée, mais comment voulez- vous que je les trouve tous, à c’te heure ?

Ce bon vieux sens pratique !

Employé dans une ferme depuis plusieurs années, ce commis a, un jour, l’idée de croiser une vache et un cerf. Résultat : naît bientôt une génisse, affublée de splendides bois.

L’événement attire bien évidemment la presse :
– Qu’est-ce qui vous a donné l’idée d’une telle innovation ? s’enquiert un journaliste.
– Quand je venais traire les vaches à l’étable, je ne savais jamais où accrocher ma veste…