Le Dakar en side

Deux Parisiens décident de faire le Paris-Dakar en side-car. Jusqu’en Afrique, pas de problème. Puis vient la première étape dans le désert. Peu de temps après le départ, le side bondit sur une dune et atterrit lourdement avant de continuer sa route.

Le conducteur jette un coup d’œil vers son passager, qu’il trouve un peu pâle. Dix kilomètres plus loin, alors qu’ils foncent sur une piste caillouteuse, le conducteur jette un nouveau coup d’œil de côté. Cette fois, le passager est tout rouge. « Ce doit être la chaleur », se dit-il, et il accélère.

Au milieu de l’étape, nouveau coup d’œil. Le passager est rouge brique et tire la langue. « Ce doit être la soif », pense-t-il, et il accélère encore.

À dix kilomètres de l’arrivée, le side-car des deux Parisiens est en tête de la course. Le conducteur se tourne vers son passager, radieux, mais ce dernier est maintenant d’un rouge violacé et semble réellement sur le point de s’effondrer. « Ce doit être la fatigue », se dit-il en accélérant encore.

Le side franchit enfin la ligne d’arrivée, et le conducteur arrête sa machine.
– Eh bien, mon pauvre vieux, ça n’a pas l’air d’aller ? dit-il à son passager.
– Tu… tu te souviens de la dune, au départ ? articule péniblement celui-ci.
– Oui, très bien, pourquoi ?
– Parce qu’en retombant on a perdu le fond du side…

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